Les femmes du collectif «AMANI KU TSHOPO», dénonce la recrudescence des conflits communautaires sur l’ensemble de la province occasionnant ainsi des pertes en vies humaines, des dégâts matériels et des déplacements des populations.
Dans un mémorandum adressé aux autorités congolaises et déposé à l’Assemblée provinciale ce samedi 25 mai à Kisangani, ce collectif trace un tableau sombre de la situation générale de cette province.
«Tshopo est la province la plus vaste de la RDC , réputée pour son hospitalité, sa tranquillité et la sécurité. Cependant cet oasis de paix devient chaque jour plus dangereuse à cause des violences et bandidismes armées qui croissent de manière inquiétante. Nul n’est épargné et aucun quartier de la ville n’est sauf. Le point de criminalité est élevé avec les affrontements violant entre mbole et lengola au départ circonscrit entre des individus et aujourd’hui étendu sur toutes les communautés, dont deux territoires, Ubuntu, Opala, en plus de la commune de lubunga», déplore Bibiche Salumu, membre de cette structure.
C’est ainsi ce collectif demande au Président de la République de diligenter urgemment une enquête sur les commanditaires des conflits, d’interpeller ceux qui en sont cités et connus par la population et d’accélérer le processus de la mise en place des mécanismes de la justice transitionnelle.
Ces femmes font remarquer que l’accès aux services sociaux de base dont l’eau, l’électricité, la santé et l’alimentation, devient rare pour plusieurs familles de la province, sans oublier les migrations forcées suite à des violences dans les quartiers périphériques.
Notons que ce mémorandum a été réceptionné par le Rapporteur de l’Assemblée provinciale de la Tshopo, Paul Lokesa, qui a au nom du Président de l’organe délibérant demandé à la population de collaborer et de continuer à dénoncer auprès des services de sécurité tout acte suspect.
Blanche Abosali