La problématique des violences sexuelles a été au cœur d’un briefing organisé mercredi à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu, par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Cette initiative visait à renforcer les capacités éthiques et professionnelles des journalistes dans la couverture de ces thématiques sensibles.
« Cette séance avait un double objectif : informer les journalistes sur la réponse du CICR en matière de prévention des violences sexuelles, de protection et de soutien aux victimes ; mais aussi leur communiquer les principes d’éthique relatifs au traitement médiatique de ces violences, afin de lutter contre la stigmatisation et de contribuer à la protection des victimes », a déclaré Valeria Caccavo, cheffe adjointe de la sous-délégation du CICR au Sud-Kivu.
Elle a insisté sur la responsabilité éthique des médias, soulignant que les journalistes doivent s’assurer du consentement éclairé des survivantes avant toute interview.
« Il est essentiel que la personne comprenne parfaitement votre démarche et ses implications. Les populations vulnérables n’en mesurent pas toujours les conséquences. C’est à la victime elle-même d’évaluer les risques », a-t-elle rappelé.
Ce briefing s’inscrit dans le cadre des efforts du CICR pour renforcer la collaboration avec les médias, acteurs clés dans la prévention, la sensibilisation et la déstigmatisation autour des violences sexuelles, dans une région encore marquée par des années de conflits et d’insécurité.
Josué Ngondua