D’énormes soupçons pèsent sur lui et sur son bureau depuis leur mise en place. Les opposants sont quasiment persuadés que Denis Kadima est aux ordres du régime en place pour raccorder un second mandat à Félix Tshisekedi sans respecter les normes.
Mais, en dépit des attaques qui le visent, le président de la Commission électorale nationale indépendante reste serein et rassurant. Le remplaçant de Corneille Nanga continue de garantir que son organe donnera au pays de très bonnes élections.
Mardi 12 septembre dernier, Denis Kadima a de nouveau fait une autre promesse de ce genre. Lui qui reconnaît que le pays fait face à d’énormes défis sécuritaires refuse d’être responsable de nouvelles tensions qui pourraient davantage embraser le pays.
Il promet qu’il respectera la volonté du peuple et proclamera le vainqueur de la présidentielle : «L’équipe que je dirige est déterminée à bien faire les choses. Faire les choses autrement. Nous vivons déjà la guerre au pays, il faut éviter d’ouvrir un autre front », dit-il au cours de l’émission Marius Town Hall.
Denis Kadima affirme que la dignité et le patriotisme auxquels son équipe est attachée sont ces valeurs qui les soutiennent dans leur ferme volonté de s’incliner devant l’expression populaire et le choix du peuple.
«De mauvaises élections vont nous faire revenir en arrière. De ce point de vue, il n’y aura pas compromission», dit-il, tout en garantissant que la tenue des élections aura effectivement lieu en décembre prochain tel que le prévoit le calendrier électoral.
Rappelons-le, Denis Kadima et son équipe avaient été mis en place dans un contexte des tensions entre les représentants des églises dont la CENI et l’ECC d’un côté, et les autres confessions religieuses, de l’autre mais aussi de l’Union sacrée d’une part et de l’opposition de l’autre.
Les opposants dont Moïse Katumbi craignent une fraude massive en décembre en faveur du président sortant. Cela, grâce au bureau Kadima. Le PPRD de Kabila, lui, a d’ores et déjà refusé de s’engager dans le processus et continue d’exiger la reconstitution d’une nouvelle CENI qui soit plus consensuelle.
Par la Radio de la femme